Table de cafétéria de la Jeanne d’Arc

Brest

Table pour 4 personnes munie de chaises tournantes, provenant de la cafeteria de l’équipage de la Jeanne d’Arc, en usage des années 1960 à 2010.

Métal et formica.

Sur les navires de l’après-guerre, les postes d’équipage où les matelots dorment et mangent au même endroit en installant des tables à l’heure des repas, disparaissent. On adopte le système de cafeteria avec rampes de distribution et tables de quatre personnes. Une seule cuisine nourrit l’équipage et les officiers mariniers (les sous-officiers), mais les officiers ont encore une cuisine à part. Cette table de cafétéria fait partie des nombreux objets collectés par le musée à l’occasion du désarment du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc.

La Jeanne d’Arc

Poste de pilotage de la Jeanne d’Arc Agrandir l'image : Poste de pilotage de la Jeanne d’Arc
Poste de pilotage de la Jeanne d’Arc © Marine nationale/A. Monot

Construit à l’arsenal de Brest de 1959 à 1961, le porte-hélicoptères R97 la Résolue est conçu pendant les Trente Glorieuses et en pleine guerre froide pour répondre à des standards opérationnels élevés. A l’aube des années 1960, le concept du bâtiment porte-hélicoptères est fortement en vogue dans les marines occidentales. La Résolue succède en 1964 au croiseur-école Jeanne d’Arc (1931-1964) dont il reprend le nom. Imaginé comme un bateau-école en temps de paix, bateau de commandement et de transport de troupes en temps de guerre, la nouvelle Jeanne d’Arc peut embarquer jusqu’à 200 officiers-élèves en version « école ».

Carrière

Au cours de sa carrière, le porte-hélicoptères a permis à nombre de jeunes marins et officiers d’effectuer un véritable voyage initiatique. Il a également joué le rôle d’une ambassade de France flottante, en recevant à bord hôtes de marque ou simples curieux de tous les pays du monde.

La Jeanne d’Arc a aussi mené plusieurs missions à vocation humanitaire comme le sauvetage de quarante « boat people » en mer de Chine en 1988, de la mission réalisée au Guatemala et au Honduras après le passage du cyclone Mitch en 1998, du travail de déminage après le passage de l’ouragan Katerina dans le sud des Etats-Unis en 2005, de l’opération « Béryx » dans l’océan Indien après le tsunami du 24 décembre 2004, ou encore de la libération des otages du Ponant en 2008.

Les officiers-élèves achèvent désormais leur formation lors d’un stage appelé « mission Jeanne d’Arc », conduite à bord d’un groupe amphibie constitué d’un PHA (Porte-Hélicoptères Amphibie) et de sa frégate d’escorte.

Maquette du Porte-hélicoptères Jeanne d’Arc

Le Porte-Hélicoptères Jeanne d’Arc R97

Données techniques
Déplacement 12 000 tonnes
Longueur 182 mètres
Largeur 24 mètres
Tirant d'eau 7,5 mètres
Tirant d'air 52 mètres
Puissance 40 000 CV
Armement (avant son retrait du service)
Tourelles de 100 mm 2
Rampes de missiles MM38 « EXOCET » 6
mitrailleuses Browning 12,7 mm M-2HB 4
hélicoptères 8
Effectifs : 677

Officiers

46 dont 16 consacrés à l'instruction des officiers-élèves

Officiers mariniers

280
Quartiers-maîtres et matelots

193

Officiers-élèves 158