Rochefort - Histoire du musée
Installé dans un hôtel particulier du XVIIe siècle, l’Hôtel de Cheusses, du nom du dernier seigneur de la châtellenie de Rochefort.
© musée national de la Marine
En 1936, 9 ans seulement après la suppression de l’arsenal de Rochefort, l’archiviste du port, le capitaine de vaisseau Dick Lemoine, ouvre un musée naval dans l’ancien commissariat de la Marine. L’ensemble est constitué pour l’essentiel de maquettes et d’outils provenant du musée des modèles, ouvert dans l’arsenal dans les années 1820, dans une idée de musée de tradition, entre prestige, technique et patrimoine. Fermé dès 1940, le musée naval voit ses collections mises en caisses et dispersées sans grand contrôle. En 1947, ses collections sont intégrées à celles du musée national de la Marine. Un premier essai de réinstallation échoue en 1948 en raison du mauvais état du bâtiment. Jusqu'en 1959, il est envahi par divers services administratifs (Bureau maritime du recrutement, Sécurité navale, Services sociaux de la Marine). En 1960, une nouvelle tentative de réouverture met en avant la fragilité d'un édifice rongé par les termites. Un plan d'ensemble est nécessaire à sa réhabilitation. Il est finalement ouvert au public en 1974. Il est une composante du Musée national de la Marine depuis 1978.
Il est installé dans un hôtel particulier du XVIIe siècle, l’Hôtel de Cheusses, du nom du dernier seigneur de la châtellenie de Rochefort, chassé par Louis XIV en 1666 : Jacques Henry de Cheusses. L'Hôtel de Cheusses est présent à toutes les grandes étapes de Rochefort : logis seigneurial, commandement de la Marine, Commissariat de la Marine, Musée naval. Historiquement, c'est le seul bâtiment, avec l'église de la Vieille Paroisse, capable d'évoquer Rochefort avant 1666. Sièges de pouvoirs locaux, militaires puis administratifs, il est au cœur du dispositif industriel, économique et militaire que représente l'Arsenal, jusqu'à son déclassement en 1927. Héritiers des collections témoignant de l'activité de cet arsenal, il inaugure un lent mouvement d'appropriation et de mise en valeur du patrimoine maritime, qui s'épanouit dans les années 1980 et qui constitue l'image centrale de Rochefort aujourd'hui.