Port-Louis - Histoire du musée
Sur les rives de l’Océan Atlantique, la citadelle de Port-Louis occupe une position stratégique à l’entrée de la rade de Lorient.
© Marine nationale
Bâtie sur un escarpement rocheux, la citadelle de Port-Louis est un édifice imposant marqué par l’histoire de la Bretagne.
A la fin du XVIe siècle, le duc de Mercœur, alors gouverneur de Bretagne, se révolte contre Henri IV car pour devenir roi ce dernier s’est converti à la religion catholique. Pour le combattre, Mercoeur fait appel à des troupes espagnoles qui, en 1590, débarquent à Blavet, ancien nom de la ville de Port-Louis. Ces troupes sont composées essentiellement de mercenaires qui pillent le pays blavétin. Ils construisent un fort qui leur assure une protection en cas de représailles. Ce premier édifice en forme de demi-lune est achevé en 1591.
En 1598, la forteresse est partiellement démolie. Vingt ans plus tard, les ingénieurs du roi examinent la valeur de la place. Ses qualités défensives sont telles que Louis XIII en fait un symbole royal : le bourg de Blavet est alors rebaptisé Port-Louis, la citadelle est reconstruite et l’édification de nouveaux bastions lui confère un aspect proche de l’actuel.
En 1666, la Compagnie française des Indes Orientales s’implante à Port-Louis. La ville abrite le siège de la Marine Royale ainsi que les habitations des aristocrates et des officiers. La citadelle est considérée comme un poste avancé dans la défense de la rade. Les quelques modifications qu’elle subit pendant cette période lui permettent de soutenir un siège : citernes, puits et jardins potagers sont aménagés au XVIIIe siècle.
Jusqu’au début du XXe siècle, la citadelle va servir à la défense de la rade, puis elle sera affectée à la surveillance du trafic maritime. Les derniers militaires quittent les lieux en 2007.
Cette forteresse dont les remparts sont désormais ouverts à la visite, offre un panorama grandiose sur l’Ile de Groix et sur la rade de Lorient. Elle abrite également deux musées : les salles du Musée national de la Marine entrainent les visiteurs dans le sillage des sauveteurs en mer puis la visite se poursuit sur l’histoire du commerce lointain : canons, sextants, porcelaines, et autres objets fabuleux jalonnent le parcours. Le voyage se poursuit ensuite au musée de la Compagnie des Indes dont les collections évoquent la richesse des échanges avec l’Asie.