⚠️ Exposition terminée 
Cette page présente une exposition passée du musée national de la Marine à Paris-Trocadéro  
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Le musée national de la marine met à l’honneur la goélette PERSEVERANCE de l’explorateur Jean-Louis Etienne, qui a franchi en août 2025 le mythique passage du Nord-Ouest, de la Mer de Baffin à l’est de l’Arctique canadien, jusqu’au Détroit de Béring entre l’Alaska et la Russie. L’histoire de cette conquête est riche de récits les plus fascinants de l’exploration maritime. Pendant 400 ans, sa quête a mêlé aventures, naufrages, tragédies, découvertes scientifiques et enjeux géopolitiques. 

En 1845, le navigateur britannique Sir John Franklin y disparaît avec son équipage de 129 hommes à bord de l’Erebus et du Terror, écrasés par la puissance de la banquise. De nombreuses expéditions partiront à leur recherche avec l’espoir d’ouvrir cette route du Nord qui fut découverte par le norvégien Amundsen après trois hivernages entre 1903 et 1906.

En ce mois d’août 2025, PERSEVERANCE, partie du Groenland, tentera de rejoindre l’océan Pacifique par le fameux Passage du Nord-Ouest. Même pour ce bateau polaire prévu pour affronter les glaces, l’aventure est de taille car la banquise, malgré les conditions estivales et le réchauffement climatique, peut obstruer certains passages étroits.

Au-delà de l’aventure, PERSEVERANCE est surtout un navire scientifique équipé d’une diversité de capteurs de plus en plus performants, en précision, en volume, en consommation énergétique, qui émettent en continu des données réceptionnées à terre par les chercheurs, et à bord par un équipage de marins professionnels compétents en électronique, en informatique, eux-mêmes guidés par des ingénieurs en océanographie. 

Entre autres études, le PERSEVERANCE réalisera ainsi l’inventaire des mammifères marins par acoustique, une analyse permanente de l’atmosphère, de l’eau de mer, de sa richesse en oxygène ainsi que son rôle sur l’absorption du CO2 par les eaux polaires et la régulation du climat.

La prochaine mission sera en Antarctique, en janvier-mars 2026, en mer de Ross et mer Dumont d’Urville pour collecter des données attendues en soutien au développement des Aires Marines Protégées Antarctiques.

Le journal de bord, le carnet de croquis et des photos de l'expédition d'août 2025, des objets scientifiques utilisés pour les études océanographiques en région polaire, des tenues de l'équipage, la maquette de la PERSEVERANCE, et des estampes des collections du musée liées à la recherche du passage du Nord-Ouest.

Focus sur : 

Parmi les nombreuses expéditions lancées à la recherche du passage du Nord-Ouest, plusieurs ne revinrent jamais, dont celle de sir Franklin, officier britannique parti en 1845 et disparu avec tous ses hommes au large de l’île du roi-Guillaume. Pendant des années, de nombreux marins tentèrent, sur commande de la couronne d’Angleterre ou bien de leur propre initiative, de retrouver les restes de l’expédition et comprendre les événements. 

Parmi ceux-ci, Joseph-René Bellot, un officier de marine français, embarqué sur le Prince-Albert, et qui documenta son expédition par de nombreux dessins et des lithographies. 

Sur cette vue, le vaisseau le Prince-Albert a été poussé par un coup de vent dans une crevasse de glace. Les hommes tentent donc un remorquage manuel pour ramener le vaisseau en eaux profondes. 

Le bathythermographe mécanique permet de mesurer une température pendant une période donnée à une profondeur définie sous la surface de l’eau. Un stylet sensible à la température se déplace sur une plaque de verre enfumée ou dorée à la feuille. Cet outil a été mis au point vers 1940 pour les études océanographiques. Avant cela, les thermomètres ne permettaient que des mesures uniques.

Vers 1940-50

Laboratoire LOCEAN

Conçue pour naviguer dans les zones extrêmes du globe de façon éco-responsable, la Perseverance ne consomme qu’une tonne de fioul par jour. Cette quantité est réduite encore de moitié lorsqu’elle navigue à la voile. La moyenne pour une embarcation de cette taille se situe autour de 25 tonnes par jour.

Tout en dérivant, la PERSEVERANCE relève en continu des informations sur l’eau (température, salinité, pH, fluorescence, taux d’oxygène, de CO²), sur la vie marine (étude du plancton et relevé des mammifères marins par accoustique) et sur l’air (température, pression, vent, humidité). Toutes ces informations sont ensuite mises à disposition des laboratoires climatologiques.