Lorsque j’avais six ou sept ans, mon grand-père m’a initié à la pêche. Une de mes premières séances au bord du canal de Bourgogne s’est terminée quand j’ai réussi à me mettre l’hameçon dans le pouce. Tout en mangeant le réconfortant goûter de ma grand-mère, je me souviens avoir pensé qu’il était bien plus simple de pêcher des Pokemon sur ma Game Boy. Il n’était pas question de poissons, mais des fameux monstres de poche qu’il me fallait collectionner. Au début, je ne parvenais qu’à attraper de vulgaires Magicarpe, des carpes communes. Mais au bout de plusieurs jours, je mis la main sur de meilleures cannes à pêche. Ainsi, je pouvais accueillir dans ma collection bien d’autres prises que ces satanées carpes.
Plus tard, la série Zelda me ramena à la pêche sur canapé. Dans The Wind Waker, c’était des trésors que je ramenais sur mon bateau. Mais dans d’autres opus, il s’agissait de véritables poissons, bien que limités en nombre. Parfois, mes parties de pêches étaient récompensées par un bonus en jeu : une augmentation de ma jauge de vie, un objet unique, ou à défaut, de l’argent obtenu en vendant mes prises. Dans le plus récent Breath of the Wild, les poissons servent à concocter divers plats aux effets variés en fonction des ingrédients.
Dans Final Fantasy XV, la pêche est une activité annexe qui permet là aussi de cuisiner des plats et d’obtenir des bonus de statistiques. Nous incarnons un prince en exil avec ses trois amis, dont tout l’univers s’écroule autour de lui. J’ai apprécié ces séances de pêche qui ponctuaient mon aventure et dénotaient avec le drame de cette fantaisie finale.
C’est sans doute dans Animal Crossing que je me suis adonné le plus longuement à la pêche virtuelle. Dans ce jeu, j’étais un citoyen exemplaire et je voulais notamment développer l’activité culturelle de ma ville. Pour cela, je collectais nombre de choses pour son musée et notamment des poissons. Mais ma fibre patrimoniale m’a poussé du côté obscur… Arrivé à un certain point, je ne parvenais plus à attraper de nouveaux poissons. Je pêchais à différents moments de la journée pour ferrer les poissons qui n’apparaissent qu’à certaines heures. Mais pourtant, je voyais bien qu’il y en avait encore beaucoup que je ne parvenais pas à dénicher. Un camarade de classe me fournit l’explication : l’heure de la journée n’était pas la seule variable à l’apparition de poissons. Certaines espèces ne pouvaient être attrapées qu’à certaines périodes de l’année ! J’étais désemparé, je devais attendre des mois et des mois avant d’espérer pouvoir remplir tous les aquariums du musée… Mais ce même camarade me murmura à l’oreille qu’il y avait un moyen de parvenir à mes fins. Je ne pouvais pas contrôler le temps, mais je pouvais contrôler la date de ma console de jeu. Ainsi, si je m’adonnais à la triche en faisant croire à mon jeu que nous étions en plein mois d’aout et qu’il y avait en mer des méduses et des requins. J’étais certes un pêcheur escroc, mais le plus grand donateur de mon musée virtuel ! Voilà pour quelques souvenirs de pêche dans les jeux vidéo. Je recommande d’ailleurs le nouvel Animal Crossing : News Horizon. Que ce soit pour une partie de pêche ou pas, c’est un jeu qui permet de s’évader et ça fait particulièrement du bien en ce moment.

Sur Nintendo Wii, il y a eu plusieurs jeux de pêche et notamment un accessoire pour avoir une canne à pêche en plastique dans laquelle étaient intégrées les manettes. Nintendo à renouvelé cette idée sur la Switch, cette fois en proposant au joueur de fabriquer lui-même sa canne à pêche.
Intégrée de façon plus ou moins réaliste, la pêche est souvent une activité optionnelle offerte au joueur et souvent nous pouvons terminer l’histoire principale d’un jeu sans pêcher le moindre poisson, comme dans Red Dead Redemption 2 par exemple. À l’inverse, il existe des jeux centrés sur la pêche comme Fishing Planet auquel nous pouvons jouer gratuitement sur Steam.
En voici deux autres exemples :
Pro FISHING SIMULATor PC / PS4 / XBoX oNe
Pro Fishing simulator propose plusieurs types de pêche : à la mouche, au bouchon, au leurre, de fond, en mer… et ce sur plusieurs zones de pêche inspirées de véritables lieux (Forêt Noire, Seychelles…). Le point fort du jeu est la personnalisation très poussée : nous pouvons monter notre ligne nous-mêmes. Nous avons des choix de cannes, de moulinets, de fils de pêche, de plombs, d’émerillons, d’hameçons, et même de bas de ligne. Les puristes apprécieront ce large panel d’équipements de marques réelles. Concernant la pêche en elle-même, le jeu propose un modèle à suivre dans lequel il faut alterner entre la touche pour mouliner et celle pour secouer sa canne. Suivre le modèle permet d’avoir l’animation jugée parfaite par le jeu mais ce n’est pas obligatoire : nous pouvons essayer de remonter notre prise de la façon que nous préférons. C’est la pêche comme si nous y étions !
FISHING : BAreNTS SeA PC / PS4 / XBoX oNe
Fishing : Barents sea est un également un jeu de simulation, mais d’un autre genre. Cette fois, nous allons gérer une entreprise de pêche. Nous héritons du petit chalutier de notre grand-père et nous allons petit à petit faire grandir notre entreprise sur la mer de Barents. Il sera peut-être nécessaire de faire un prêt à la banque pour améliorer notre bateau, voire pour en acheter un autre et être de plus en plus rentable. Il faut s’intéresser aux prix des différents poissons sur les marchés et essayer de réaliser des pêches fructueuses. Il faut également développer sa réputation avec les ports de la région. Une fois que nous avons remonté les poissons, nous pouvons choisir de les nettoyer. Si nous ne le faisons pas, nous le vendrons au prix de base. Si nous décidons de le vider et de bien le nettoyer, on le vendra plus cher. en revanche, si nous le nettoyons mal, il vaudra moins cher. Tâchez de faire les bons choix et de rendre fier votre grand-père !
Ajouter un commentaire